La Covid-19 et les enfants : état des connaissances au 2 septembre 2020

Au mois de mars 2020, les établissements scolaires ont été les premiers à fermer leurs portes pour freiner l’épidémie de COVID-19, laissant supposer une propagation du virus importante au sein de ces structures. Dès le début du déconfinement le 11 mai, les écoles maternelles, primaires et les crèches ont été réouvertes, au vu de l’évolution des connaissances sur la transmission du Virus, mais dans des conditions d'accueil loin d'être idéales pour le travail et l'épanouissement des enfants.

Après plusieurs mois d'études du SARS-CoV 2, un article publié dans The Conversation le 2 septembre dernier résume les connaissances actuelles : "La Covid-19 n’est définitivement pas une maladie pédiatrique" [1]. Ses auteurs sont les professeurs de pédiatrie Christèle Gras-Le Guen, vice-présidente de la société française de pédiatrie, et Régis Hankard, coordonnateur du réseau de recherche clinique pédiatrique Pedstart. Leurs propos sont fondés sur les observations et publications récentes, dont le Rapport de la Société française de Pédiatrie daté du 27 août 2020 : "Covid-19 et écoles" [2].

On peut retenir que :

• Nos connaissances sur ce virus ont beaucoup progressé, même s’il persiste des incertitudes. Il y a aujourd’hui consensus sur le fait que les enfants, et en particulier ceux de moins de 10 ans, ne contribuent pas significativement à la transmission de la Covid-19.
• Les transmissions entre enfants, ou d’enfants à adultes, sont très peu fréquentes.
• C’est l’adulte qui représente le transmetteur le plus fréquent de cette infection.
• Il est par ailleurs très probable que l’enfant exposé à un cas contaminant s’infecte moins qu’un adulte. Les différentes enquêtes rapportées montrent un taux d’infection très inférieur chez les enfants, comparativement à celui observé chez les adultes.
• Enfin, il faut rappeler que même lorsqu’ils s’infectent, les enfants sont souvent asymptomatiques. Les infections pédiatriques qui nécessitent une hospitalisation sont rares, représentant 1% de l’ensemble des hospitalisations liées à la Covid-19.